Il y a les mots et à côté les silences ou les silences entre les mots ou encore les paroles tues, le corps écrivant, écrivain, la main qui ne peut pas ne pas aller jusqu'à la page.
Moni Grégo ne raconte pas seulement une enfance, elle traverse les années avec, comme un rasoir ouvert, sa lucidité, cette blessure qui rapproche des réalités parfois douloureuses, parfois extatiques, toujours authentiques.
Femme de théâtre, la dramaturge se métamorphose pour un temps en romancière. A elle l'écriture comme une pulsation cardiaque pour se faire à jamais un sang d'encre.
Traversée, par un flux sauvagement érotique, tendrement hypnotique, la phrase pourrait ne jamais se terminer.